Pour ceux qui n'auraient pas le courage de lire tout le message précédent, voici le plus important, qui concerne le "post happy end", les remerciements.
Dimanche 28 août, 11.21
C'est l'heure de remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce défi collectif.
Commençons d'abord par les contributeurs qui nous ont permis de réussir le défi intermédiaire - le plus important ! - de collecte de fonds. L'équipe 91 - Marche-les-Drôles-de-Dames a récolté à ce jour au moins 2050 euros pour Oxfam.
Merci également aux organisateurs de l'événement pour une organisation très professionnelle.
Ensuite, nos remerciements vont vers Eric et Christine qui nous ont gentiment prêté leur mobilhome. L'espoir d'une nuit confortable a contribué à nous motiver dans les moments difficiles.
Remercions aussi les nombreuses personnes qui nous ont encouragés à distance par SMS, par email et sur le blog. Leurs messages réconfortants ont emaillé notre périple comme des encouragements continus à nous dépasser.
Enfin, remercions nos conjoints-supporters - dans l'ordre d'apparition - Véro, Germain et Nicolas et enfin - last but not least - Philippe qui a passé toute la durée du défi à nos côtés - 28h20 de patience à nous attendre à différents endroits - à monter puis à démonter puis à remonter ...
Le rôle des supporters est critique dans la réussite pour des marcheurs occasionnels comme nous!
Une belle réussite pour un beau défi d'une belle équipe au sens très large!
Marche-les-Drôles-de-Dames
L'équipe 91 - Marche-les-Drôles-de-Dames - a participé à l'Oxfam trailwalker ces 27-28 août 2011 en 28h20 après avoir récolté 2050EUR.
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Vous pouvez versez votre contribution au compte BE37 0000 0000 2828 (BIC : BPOTBEB1)
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Tout don de 40€ minimum est fiscalement déductible.
D'avance merci pour eux.
lundi 29 août 2011
Récit d'un défi réussi
Voici une version du récit du défi de l'équipe de Marche-les-Drôles-de-Dames lors de l'Oxfam trailwalker 2011.
Samedi 27 août, 4:00.
Quatre réveils sonnent à Wartet. Il est l'heure de se lever pour le grand défi. Certains se sont couchés tôt la veille pour accumuler de l'énergie alors que la nervosité a retardé le sommeil d'autres.
Samedi 27 août, 5:00.
Véro emmène les quatre équipiers en voiture vers Eupen. La nervosité est tangible. C'est le grand jour. 100km en 30 heures. Mais dans nos têtes, nous avons tronçonné les objectifs. Nous devons avoir quitté le CP5 de Botrange (48.5km) avant 18:30, de préférence après une pause raisonnable. Nous devons marcher 78km avant de pouvoir dormir. Le tableau de marche définit le détail des étapes. La météo s'annonce maussade, ce qui ajoute au stress.
Samedi 27 août, 6:00.
Nous sommes à Eupen. Après quelques hésitations pour trouver le parking, la voiture se gare. Tous les sacs sont prêts : un sac pour la nuit, un sac pour la journée qui restera dans la voiture d'assistance et le sac à dos qui sera notre fidèle compagnon de voyage.
Samedi 27 août, 6.13.
Nous recevons les documents d'inscription et nous épinglons notre dossard 91 avec les lettres A,B,C et D respectivement sur notre sac à dos. Ce dossard est scanné pour enregistrer notre inscription.
Nous pouvons maintenant aller déjeuner et nous asseoir au milieu d'une foule nombreuse, tout affairée à se ravitailler avant le départ.
Pour ma part, par peur d'être ennuyé continuellement par la pluie, mes lunettes restent dans mon sac, ce qui explique en partie mes typos de publication sur ce blog tout au long de la journée.
Samedi 27 août, 7.00.
Ils sont venus, ils ont tous là. Tous sont derriére la ligne quand le départ est donné. Direction CP1-Raeren (9.5 km). Nous traversons quelques quartiers résidentiels d'Eupen sous la forme d'une procession de 880 marcheurs encouragés par quelques supporters ou riverains.
Nous montons ensuite sur un joli chemin de traverse vers Raeren. Nous sommes alors dépassés par une équipe de gars, habillés de fluo jaune, qui courent au milieu de la procession. Ces athlètes ont clairement d'autres ambitions.
Arrivés à un carrefour, nous croisons déjà les premiers qui ont quitté le CP1. Nous avons encore quelques centaines de métres à parcourir. Encore des supporters, encore des encouragements. Nous passons sous un portique sous lequel notre dossard est scanné à 8:42. Nous respectons le tableau de marche en ayant parcouru le premier tronçon à 5.5km/h de moyenne.
Samedi 27 août, 8.55.
Alors que notre tableau de marche recommandait de quitter après 5 minutes, la longueur des files, les ajustements divers de nos sacs et autres affaires nous coûtent plus de 15 minutes. Nous repartons avec 10 minutes de retard sur le planning.
Nous traversons alors des forêts de sapins avant de longer une rivière aux reflets rouges. Les paysages sont magnifiques. Le sol est un vrai tapis sous nos pieds, un peu humide et émaillé de quelques racines. Il faut donc être vigilant. La météo est clémente bien que le ciel reste couvert avec parfois quelques rayons de soleil qui percent discrètement. On signerait des deux mains pour que la météo se maintienne.
Samedi 27 août, 10.30.
Nous arrivons au CP2 après une étape de 8.2km. Nous avons parcourus 17.7km. Nous avons 10 minutes de retard sur l'horaire. Nous devrions repartir mais nous prenons néanmoins 15 minutes de pause, prenant au passage figues et autres ravitaillements offerts par l'organisation. Nous rencontrons aussi Geoffroy des Woodcraft avec lequel nous avions fait nos 50km d'entraînement.
Samedi 27 août, 10.45.
Nous repartons avec 15 minutes de retard pour une étape de 9.1km. Le temps, que nous espérions sec, trahit rapidement nos espoirs. Notre signature à deux mains n'y a rien fait. Les quelques rayons de soleil sont occultés par des nuages de plus en plus noirs. Nous sommes arrosés par une petite pluie fine mais continue. Une très longue ligne droite dessinée comme un coupe-feu nous fait vivre différents types de pluie et d'éclaircies, tels que la Belgique nous en propose régulièrement. Nous progressons ensuite sur des routes de remembrement. Lorsque les rayons de soleil réussissent à nouveau à se frayer un passage, nous pouvons admirer un paysage rassemblant sous nos yeux des kilomètres à la ronde. C'est magnifique!
Nous arrivons enfin vers 12.20 au CP3. Nous sommes accueillis par les bravos des supporters et les flonflons Oberbayern d'une fanfare locale. C'est maintenant certain, nous sommes dans la région d'Eupen dont l'esprit festif, chaleureux et accueillant ne s'étiole aucunement au cours du temps.
Samedi 27 août, 12.23.
Nous arrivons au CP3 où nos dossards sont à nouveau scannés. Nous avons parcouru 26.8km et nous avons toujours nos 15 minutes de retard sur l'horaire. Nous écourterons un peu notre pause de midi. Nous bénéficions du ravitaillement préparé par les supporters Philippe et Véro : pâtes, quiche de légumes façon Véro et cake aux pommes façon Alexianne. Nous profitons d'une table et de quatre fauteuils de camping qui nous permettent un repos bien mérité.
Tout cela recharge nos batteries. Pendant cette pause, le temps est heureusement sec. Louis, Charles et Brieuc "waveboardent" sur la route bordée de voitures de supporters. Certains déploient des infrastructures dignes du Tour de France, avec groupe électrogène, "pompe à bière" et "guirlande de Noël".
Samedi 27 août, 13.00.
Nous remettons les sacs à dos et nous repartons vers 13:00, soit avec 4 minutes de retard sur l'horaire, pour une étape de 8.1km. Le redémarrage est un peu difficile. Cette longue pause a certes détendu nos muscles mais elle les a aussi refroidis. Il faut donc réchauffer tout cela. Nous commençons par une descente dans un sentier escarpé, très humide et donc très glissant. Nous progressons très lentement.
Arrivés au niveau de la rivière, nous la longeons sur un chemin plus large mais assez boueux. Le ciel nous livre à nouveau une pluie légère. Nous arrivons à un carrefour que nous croyons être le WP4. Il n'en est rien. Une pluie battante nous arrose copieusement, se transformant en drache lors de notre arrivée pénible au WP4.
Samedi 27 août, 14.40.
Nous avons parcouru 34.9km. Nous avons 15 minutes de retard. Suivant l'horaire, nous devrions repartir immédiatement. Les files aux toilettes sont longues et nous prenons un peu de temps pour nous reposer. 35km, c'est un cap dans la marche. C'est la longueur typique d'un hike, d'une journée de "Marche du souvenir", d'une journée de marche classique. Pour nous aujourd'hui, il s'agit simplement du tiers du parcours, ou d'une petite moitié en considérant les heures de sommeil programmées. Nous observons des participants aux visages déjà marqués par la fatigue.
Samedi 27 août, 15.10.
Nous repartons vers 15:10. Nous avons à ce moment plus de 30 minutes de retard sur l'horaire. Nous repartons pour une étape de 13.4km vers le CP5 de Botrange. C'est la plus longue étape. Et qui dit Botrange, dit Fagnes et les contraintes associées. Nous devons avoir quitté Botrange pour 18:30 afin de traverser la fagne avant la nuit. Nous avions parcouru l'étape précédente à du 4.5km/h. Si nous progressons au même rythme, nous arriverons à Botrange vers 18.10 et ne bénéficierons que de 20 courtes minutes de pause. Germain, Nicolas et Philippe nous attendent avec des pains-saucisses "sauce maison". Nous aurions alors à peine le temps de les engouffrer avant de repartir traverser la fagne.
Malgré la fatigue qui se fait sentir, nous devons donc paradoxalement accélérer si nous voulons avoir une chance de réussir le défi. Pour la première fois, le doute s'installe sérieusement. La longueur de la pause à Botrange est notre motivation première. C'est une question de rythme. Un groupe de marcheurs progresse à un bon 6km/h tout en chantant. Nous essayons de le suivre. Marie-Charlotte passe le turbo et engage un grand braquet. Anne-Thérèse, qui avait mené la première partie avec une grande facilité, peine à accélérer. Elle suit, en compagnie de Nathalie, avec une bonne centaine de mètres de retard. La musique des Ipods dans les oreilles rythme la marche.
Nous dépassons des groupes de jeunes qui n'en peuvent plus. On leur explique que cette étape est cruciale pour le réussite du défi. Un rythme plus lent les empêchera de continuer dans de bonnes conditions. Il leur faut accélérer mais les muscles ne le leur permettent sans doute pas. Les chemins sont faciles mais des nuages très noirs couvrent le ciel.
Nous revoyons les "Woodcraft". Au loin, nous voyons des éclairs et nos oreilles perçoivent les grondements du tonnerre. Nous allons avoir une des formes de pluie locale qui nous manquait : la pluie d'orage. Nous marchons vite pour nous diriger vers les coins de ciel bleu. Mais il est trop tard. Sous des sapinières, dans des sentiers devenus extrêmement boueux à force du passage des 400 marcheurs qui nous précèdent, nous sommes littéralement drachés par cette pluie d'orage tant redoutée. Mais, malgré les conditions, nous gardons le rythme. La motivation d'une longue pause crée un pouvoir mental certain!
Les derniers kilomètres sont émaillés d'encouragements de supporters : 3 km et des tamtams, puis 2km et des chants, puis des bravos continus sur les 500 derniers mètres. Pourtant, nous n'avons parcouru que 48.5km et ne sommes donc pas encore à la moitié. Nathalie et Anne-Thérèse oscillent entre rires et larmes d'émotion tout en étant conscientes des efforts à fournir encore.
Samedi 27 août, 17.30.
Nos dossards sont scannés à 17:33. Nous arrivons au CP5 à Botrange avec seulement 20 minutes de retard sur l'horaire. Nous avons marché à du 5.75km/h de moyenne. Nous avons récupéré 10 minutes sur la longue montée vers Botrange, dans des conditions météo difficiles. Cette étape est la preuve de la détermination de tous les membres de l'équipe. C'est sur ce tronçon que la partie se gagne ou se perd. Pour nous, c'est gagné. Le reste sera de la gestion de la fatigue et de la souffrance.
La table et les fauteuils de camping semblent de plus en plus confortables. Nous bénéficions alors du support en or de Germain, Nicolas et Philippe. La "sauce maison" agrémentant le pain-saucisse restera dans les annales. Les maris massent les mollets de leurs marcheuses avec une autre mixture à la couleur identique à la désormais mythique "sauce maison" avant que Nicolas ne se prenne de passion pour les photos de pieds meurtris.
Samedi 27 août, 18.15.
Il est déjà l'heure de repartir vers le WP6 pour une étape de 8.6km. C'est la queue au check-out de Botrange où nos dossards sont à nouveau scannés. Les organisateurs procèdent aux pairages des équipes. Les équipes dont deux membres ont abandonné doivent en effet s'associer à une autre équipe pour le reste du parcours, et donc procéder au check-in/check-out ensemble. Certains arrivent encore au check-in. D'autres sont encore sur des tables de massage. C'est terminé pour la plupart d'entre eux.
Nous partons finalement vers 18:25 pour traverser la fagne. Deux très longues lignes droites aux herbes coupées mais au sol ... fangieux.
Nous marchons sur les eaux. Le sol est déjà humide en temps normal. Après une semaine de précipitations, c'est la gadoue garantie. Il faut savoir où mettre les pieds. Même si on ne parcourt plus l'itinéraire traversant la fagne le long de la rivière dans cette édition, ces longues lignes droites boueuses requièrent une attention de tous les instants.
Beaucoup d'équipes sont reparties juste avant 18:30. C'est donc une interminable file indienne que l'on aperçoit devant et derrière nous, slalomant entre les trous d'eau, les flaques de boue et les fossés latéraux.
Samedi 27 août, 20.13.
Nous arrivons à Brücke après avoir parcouru un total de 56.9km. Maintenant que nous n'avons plus de contrainte horaire intermédiaire significative, nous avons 5 minutes d'avance sur l'horaire. Brücke est un waterpoint où nous pouvons trouver quelques ravitaillements offerts par les organisateurs. Nous sommes accueillis par des moustiques et des mouchettes. Nous ne nous éternisons pas et nous reprenons notre route après quelques minutes de pause pour l'étape suivante de 8.1km.
Depuis Botrange, la couverture GSM est pauvre et la connection Internet mobile de mon GSM est défectueuse, ce qui m'empêche de publier sur ce blog. Ceci nous vaut des SMS inquiets de la part des
personnes qui suivent nos progrès en ligne. Le redémarrage du GSM et une meilleure couverture résoudra le problème même si la fatigue engendre des messages de plus en plus irréguliers et sybillins.
Nous allons maintenant parcourir deux tronçons que nous avons repérés lors de l'entrainement. Le premier commence par un sentier assez escarpé de plus ou moins 1km qui a raison des mollets de Anne-Thérèse, encore un peu froids suite à la courte pause. On s'attend tous avant de parcourir la longue ligne droite de 5km. Le ciel se couvre et le soir tombe assez rapidement. Au bout de la ligne droite, il fait complètement noir. Seule Anne-Thérèse a pris sa lampe frontale.
J'avais sous-estimé la noirceur de la soirée avant 22h. Il fait tellement noir que je loupe Nathalie au bout de la ligne droite. Elle descend en compagnie d'une autre équipe. On descend quelques minutes plus tard avec Marie-Charlotte et Anne-Thérèse les deux kilomètres qui nous séparent encore du WP7 (Drossart) où nos supporters nous attendent avec l'équipement de nuit (lampes frontales, vêtements plus chauds, etc...).
Samedi 27 août, 22.00.
Nous arrivons à Drossart et retrouvons Nathalie et notre joyeuse équipe de supporters. Germain, Nicolas et Philippe sont venus avec les fauteuils de campings qui nous apparaissent maintenant comme des sièges luxueux. Anne-Thérèse est épuisée. Les genoux de Marie-Charlotte envoient des signes de douleur de plus en plus forts.
Nicolas nous sert l'excellente soupe aux légumes préparée par l'organisation. Massages, décrassage et repos. Il reste 12.9km avant de dormir. C'est une des étapes les plus longues qui nous attend même si ce n'est pas la plus difficile.
Après encouragements de l'équipe et le réconfort de son mari, Anne-Thérèse est prête pour repartir.
Samedi 27 août, 22.42.
Nos dossards sont scannés à la sortie de Drossart à 22:42. Nous repartons doucement sur une route macadamisée qui doit nous emmener vers le lac du barrage de La Gileppe. La nuit est noire. Il fait sec et nous apercevons même au-dessus de nos têtes un ciel étoilé. Heureusement, il ne pleut pas.
Nous marchons à quatre de front durant cette descente. C'est difficile pour tout le monde! Au loin, nous croyons voir des panneaux indicateurs qui ressemblent à ceux qui sont présents autour du barrage mais ces panneaux reculent au fur et à mesure que l'on progresse. Un peu plus loin, ces panneaux s'avèrent être en réalité les vestes réfléchissantes d'autres marcheurs. Un mirage permanent en quelque sorte.
Nous croisons une personne qui nous annonce 3KM jusqu'au parking salvateur. Il n'en est rien et nous oublions vite cette information faussement encourageante.
Nous arrivons au chemin qui fait le tour du lac. Il est plus ou moins 23.45. Nous progressons lentement ensuite en suivant les virages, tout en entendant le bruit du parking où nous devons dormir dans un mobilhome. Nous sommes tous très fatigués. Nous avons l'impression de marcher très lentement. Vient alors un virage à droite qui nous fait quitter la route pour s'engager en descendant sur un sentier escarpé qui se termine par quelques marches d'escalier. Les genoux de Marie-Charlotte la font souffrir. Anne-Thérèse a peur de s'endormir en marchant.
Après la traversée d'un pont, dans une noirceur seulement percée par nos lampes torches, nous nous engageons dans un sentier aussi escarpé, qui remonte de façon abrupte au milieu de racines de sapins - ce qui vaudra une chute à Nathalie - avant de se transformer en chemin plus large mais presqu'aussi pentu. Nous suivons alors les méandres du lac le long d'un sentier avant de rejoindre la route macadamisée où nous attendent nos supporters pour parcourir les 10 dernières minutes que nous passons à remonter vers le parking sous les encouragements de supporters de différentes équipes.
Dimanche 28 août, 1.27.
Nos dossards sont scannés à l'entrée du parking. Nous avons parcouru cette étape, sans doute la plus facile sur le papier mais la plus difficile à franchir, à une vitesse moyenne de 4.7km/h, soit - contre toute attente - plus rapidement que l'étape la plus pénible de l'après-midi.
Après soins des pieds et décrassage, nous entrons dans le mobilhome et nous endormons presqu'aussitôt.
Sur base de la fatigue de tous, nous décidons de retarder notre départ de 30 minutes. Nous programmons le réveil à 5.00 mais nous devons repartir à 5.30. Nous pouvons ainsi profiter de 3 heures complètes de sommeil.
Dimanche 28 août, 5.45.
Anne-Thérèse a l'air en pleine forme. Marie-Charlotte échauffe son genou. Nathalie a l'air en forme olympique. Après ce sommeil réparateur, tout le monde est prêt à repartir en passant par le check-out des dossards où les organisateurs sont toujours en train d'apparier les équipes orphelines de quelques membres.
Sur ce tronçon de 8.2km, nous pouvons être accompagnés de nos supporters. Germain, Nicolas et Philippe marchent avec nous.
Il nous reste 22km à parcourir avant 13:00 pour tenir le défi. C'est peu mais c'est énorme quand on considère notre état de fatigue musculaire.
Eclairés par nos lampes torches et les premières lueurs d'un soleil naissant, nous recommençons par un sentier escarpé pendant une bonne centaine de mètres, particulièrement pénible pour le genou froid de Marie-Charlotte.
Nous parcourons ce tronçon à notre aise. Le genou de Marie-Charlotte la fait souffrir. Anne-Thérèse se sent revigorée et Nathalie est toujours aussi régulière.
La batterie de mon GSM est morte, ce qui entraîne l'absence de message sur ce blog.
Dimanche 28 aôut, 7.45.
Nous arrivons à Hütte à 7.45. Nous avons marché à une vitesse moyenne de 4km/h. Nous revoyons les "Woodcrafts" qui arrivent peu après. Nous prenons un "ptit-dej" de fruits et café durant une pause d'une demi-heure où nous pouvons reposer nos jambes aux côtés des membres de la Croix-rouge locale, super-équipée.
Dimanche 28 août, 8.15.
Nous repartons lentement à 8.15 vers le barrage d'Eupen dans une étape de 7.2km. Une montée longue et progressive nous attend pendant 4km avant de redescendre tout aussi doucement vers le barrage. Le chemin de chèvre du trailwalker 2008 a heureusement été rayé du parcours.
Après un départ lent et progressif, le rythme s'accélère. Marie-Charlotte part en avant à un rythme endiablé. Nous nous accrochons et dépassons quelques équipes en perdition. Certains s'arrêtent tous les 100 mètres, épuisés. D'autres progressent vraiment très lentement et qualifient l'équipe de "snelle trein" lors des très courts instants du dépassement.
Dimanche 28 août, 09.30.
Nous arrivons au barrage d'Eupen où nous attendent nos supporters au complet. Les trois maris ont été rejoints par Véro - qui avait ramené les enfants au village après le repas de midi du samedi - , Alexianne, Brieuc, Charles et Mathys. Après une brève pause, nous repartons vers le check-in du CP10, derniere étape intermédiaire quelques centaines de mètres plus loin. Nous sommes accompagnés de Brieuc, Charles, Philippe et Germain.
Dimanche 28 août, 09.56.
Notre dossard est scanné au CP10. Nous ne nous arrêtons que quelques instants avant de repartir pour la dernière étape de 6.7km. Véro et Nicolas ont emmené les voitures vers l'arrivée et partent à notre rencontre en sens inverse.
Les derniers kilomètres sont plus longs que difficiles. C'est une question de courage. C'est le syndrôme des derniers kilomètres qui sont pénibles car ce sont les derniers. Ils nous emmènent à travers bois sur un chemin bien large et peu boueux. Marie-Charlotte réactive le turbo dans un rythme effréné.
Encore un épisode de stress où Mathys, qui avait avancé plus vite que prévu est finalement capturé par Nicolas qui attendait avec Marie-Charlotte que le reste de l'équipe arrive.
Nous sommes rejoints par les "Woodcraft".
Dimanche 28 août, 11.20.
Nous avons été "jusqu'aux boues". Après plusieurs haies de supporters très encourageants et les bulles
que Bernard fait péter à l'arrivée, nous franchissons la ligne où nos dossards sont scannés pour la dernière fois.
Ce sont des sentiments mêlés de joie, de fierté et de soulagement qui nous envahissent lorsque nous montons au complet sur le podium pour la photo.
Nous avons parcouru les 100km du défi en 28 heures et 20 minutes.
Notre équipe a été très forte, aussi bien mentalement que physiquement. C'est le fruit d'un travail continu de plusieurs mois et d'une préparation sans faille.
Notre équipe est 135ème sur 150 équipes complètes et 220 équipes au départ. L'équipe la plus rapide - sans doute les fluos du départ - a franchi la ligne à 18:32 après 11 heures 32!
Dimanche 28 août, 11.21
C'est l'heure de remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce défi collectif.
Commençons d'abord par les contributeurs qui nous ont permis de réussir le défi intermédiaire - le plus important ! - de collecte de fonds. L'équipe 91 - Marche-les-Drôles-de-Dames a récolté à ce jour au moins 2050 euros pour Oxfam.
Merci également aux organisateurs de l'événement pour une organisation très professionnelle.
Ensuite, nos remerciements vont vers Eric et Christine qui nous ont gentiment prêté leur mobilhome. L'espoir d'une nuit confortable a contribué à nous motiver dans les moments difficiles.
Remercions aussi les nombreuses personnes qui nous ont encouragés à distance par SMS, par email et sur le blog. Leurs messages réconfortants ont emaillé notre périple comme des encouragements continus à nous dépasser.
Enfin, remercions nos conjoints-supporters - dans l'ordre d'apparition - Véro, Germain et Nicolas et enfin - last but not least - Philippe qui a passé toute la durée du défi à nos côtés - 28h20 de patience à nous attendre à différents endroits - à monter puis à démonter puis à remonter ...
Le rôle des supporters est critique dans la réussite pour des marcheurs occasionnels comme nous!
Et enfin, je souhaiterais remercier la dream team féminine, qui comme dans la série télé désormais inspirée de notre nom d'équipe (et non l'inverse!), a réussi dans une ambiance toujours positive à se dépasser tout en me supportant. Marie-Charlotte - le train d'enfer - a été très loin dans la gestion de la douleur de son genou. Anne-Thérèse - l'indestructible - a continué malgré un état d'épuisement très avancé. Nathalie - toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort - a réussi une progression spectaculaire puisqu'elle n'avait jamais marché beaucoup plus que 10km au mois de janvier.
Une belle réussite pour un beau défi d'une belle équipe au sens large!
N.b. Le diaporama sera mis à jour dans les prochains jours...
Samedi 27 août, 4:00.
Quatre réveils sonnent à Wartet. Il est l'heure de se lever pour le grand défi. Certains se sont couchés tôt la veille pour accumuler de l'énergie alors que la nervosité a retardé le sommeil d'autres.
Samedi 27 août, 5:00.
Véro emmène les quatre équipiers en voiture vers Eupen. La nervosité est tangible. C'est le grand jour. 100km en 30 heures. Mais dans nos têtes, nous avons tronçonné les objectifs. Nous devons avoir quitté le CP5 de Botrange (48.5km) avant 18:30, de préférence après une pause raisonnable. Nous devons marcher 78km avant de pouvoir dormir. Le tableau de marche définit le détail des étapes. La météo s'annonce maussade, ce qui ajoute au stress.
Samedi 27 août, 6:00.
Nous sommes à Eupen. Après quelques hésitations pour trouver le parking, la voiture se gare. Tous les sacs sont prêts : un sac pour la nuit, un sac pour la journée qui restera dans la voiture d'assistance et le sac à dos qui sera notre fidèle compagnon de voyage.
Samedi 27 août, 6.13.
Nous recevons les documents d'inscription et nous épinglons notre dossard 91 avec les lettres A,B,C et D respectivement sur notre sac à dos. Ce dossard est scanné pour enregistrer notre inscription.
Nous pouvons maintenant aller déjeuner et nous asseoir au milieu d'une foule nombreuse, tout affairée à se ravitailler avant le départ.
Pour ma part, par peur d'être ennuyé continuellement par la pluie, mes lunettes restent dans mon sac, ce qui explique en partie mes typos de publication sur ce blog tout au long de la journée.
Samedi 27 août, 7.00.
Ils sont venus, ils ont tous là. Tous sont derriére la ligne quand le départ est donné. Direction CP1-Raeren (9.5 km). Nous traversons quelques quartiers résidentiels d'Eupen sous la forme d'une procession de 880 marcheurs encouragés par quelques supporters ou riverains.
Nous montons ensuite sur un joli chemin de traverse vers Raeren. Nous sommes alors dépassés par une équipe de gars, habillés de fluo jaune, qui courent au milieu de la procession. Ces athlètes ont clairement d'autres ambitions.
Arrivés à un carrefour, nous croisons déjà les premiers qui ont quitté le CP1. Nous avons encore quelques centaines de métres à parcourir. Encore des supporters, encore des encouragements. Nous passons sous un portique sous lequel notre dossard est scanné à 8:42. Nous respectons le tableau de marche en ayant parcouru le premier tronçon à 5.5km/h de moyenne.
Samedi 27 août, 8.55.
Alors que notre tableau de marche recommandait de quitter après 5 minutes, la longueur des files, les ajustements divers de nos sacs et autres affaires nous coûtent plus de 15 minutes. Nous repartons avec 10 minutes de retard sur le planning.
Nous traversons alors des forêts de sapins avant de longer une rivière aux reflets rouges. Les paysages sont magnifiques. Le sol est un vrai tapis sous nos pieds, un peu humide et émaillé de quelques racines. Il faut donc être vigilant. La météo est clémente bien que le ciel reste couvert avec parfois quelques rayons de soleil qui percent discrètement. On signerait des deux mains pour que la météo se maintienne.
Samedi 27 août, 10.30.
Nous arrivons au CP2 après une étape de 8.2km. Nous avons parcourus 17.7km. Nous avons 10 minutes de retard sur l'horaire. Nous devrions repartir mais nous prenons néanmoins 15 minutes de pause, prenant au passage figues et autres ravitaillements offerts par l'organisation. Nous rencontrons aussi Geoffroy des Woodcraft avec lequel nous avions fait nos 50km d'entraînement.
Samedi 27 août, 10.45.
Nous repartons avec 15 minutes de retard pour une étape de 9.1km. Le temps, que nous espérions sec, trahit rapidement nos espoirs. Notre signature à deux mains n'y a rien fait. Les quelques rayons de soleil sont occultés par des nuages de plus en plus noirs. Nous sommes arrosés par une petite pluie fine mais continue. Une très longue ligne droite dessinée comme un coupe-feu nous fait vivre différents types de pluie et d'éclaircies, tels que la Belgique nous en propose régulièrement. Nous progressons ensuite sur des routes de remembrement. Lorsque les rayons de soleil réussissent à nouveau à se frayer un passage, nous pouvons admirer un paysage rassemblant sous nos yeux des kilomètres à la ronde. C'est magnifique!
Nous arrivons enfin vers 12.20 au CP3. Nous sommes accueillis par les bravos des supporters et les flonflons Oberbayern d'une fanfare locale. C'est maintenant certain, nous sommes dans la région d'Eupen dont l'esprit festif, chaleureux et accueillant ne s'étiole aucunement au cours du temps.
Samedi 27 août, 12.23.
Nous arrivons au CP3 où nos dossards sont à nouveau scannés. Nous avons parcouru 26.8km et nous avons toujours nos 15 minutes de retard sur l'horaire. Nous écourterons un peu notre pause de midi. Nous bénéficions du ravitaillement préparé par les supporters Philippe et Véro : pâtes, quiche de légumes façon Véro et cake aux pommes façon Alexianne. Nous profitons d'une table et de quatre fauteuils de camping qui nous permettent un repos bien mérité.
Tout cela recharge nos batteries. Pendant cette pause, le temps est heureusement sec. Louis, Charles et Brieuc "waveboardent" sur la route bordée de voitures de supporters. Certains déploient des infrastructures dignes du Tour de France, avec groupe électrogène, "pompe à bière" et "guirlande de Noël".
Samedi 27 août, 13.00.
Nous remettons les sacs à dos et nous repartons vers 13:00, soit avec 4 minutes de retard sur l'horaire, pour une étape de 8.1km. Le redémarrage est un peu difficile. Cette longue pause a certes détendu nos muscles mais elle les a aussi refroidis. Il faut donc réchauffer tout cela. Nous commençons par une descente dans un sentier escarpé, très humide et donc très glissant. Nous progressons très lentement.
Arrivés au niveau de la rivière, nous la longeons sur un chemin plus large mais assez boueux. Le ciel nous livre à nouveau une pluie légère. Nous arrivons à un carrefour que nous croyons être le WP4. Il n'en est rien. Une pluie battante nous arrose copieusement, se transformant en drache lors de notre arrivée pénible au WP4.
Samedi 27 août, 14.40.
Nous avons parcouru 34.9km. Nous avons 15 minutes de retard. Suivant l'horaire, nous devrions repartir immédiatement. Les files aux toilettes sont longues et nous prenons un peu de temps pour nous reposer. 35km, c'est un cap dans la marche. C'est la longueur typique d'un hike, d'une journée de "Marche du souvenir", d'une journée de marche classique. Pour nous aujourd'hui, il s'agit simplement du tiers du parcours, ou d'une petite moitié en considérant les heures de sommeil programmées. Nous observons des participants aux visages déjà marqués par la fatigue.
Samedi 27 août, 15.10.
Nous repartons vers 15:10. Nous avons à ce moment plus de 30 minutes de retard sur l'horaire. Nous repartons pour une étape de 13.4km vers le CP5 de Botrange. C'est la plus longue étape. Et qui dit Botrange, dit Fagnes et les contraintes associées. Nous devons avoir quitté Botrange pour 18:30 afin de traverser la fagne avant la nuit. Nous avions parcouru l'étape précédente à du 4.5km/h. Si nous progressons au même rythme, nous arriverons à Botrange vers 18.10 et ne bénéficierons que de 20 courtes minutes de pause. Germain, Nicolas et Philippe nous attendent avec des pains-saucisses "sauce maison". Nous aurions alors à peine le temps de les engouffrer avant de repartir traverser la fagne.
Malgré la fatigue qui se fait sentir, nous devons donc paradoxalement accélérer si nous voulons avoir une chance de réussir le défi. Pour la première fois, le doute s'installe sérieusement. La longueur de la pause à Botrange est notre motivation première. C'est une question de rythme. Un groupe de marcheurs progresse à un bon 6km/h tout en chantant. Nous essayons de le suivre. Marie-Charlotte passe le turbo et engage un grand braquet. Anne-Thérèse, qui avait mené la première partie avec une grande facilité, peine à accélérer. Elle suit, en compagnie de Nathalie, avec une bonne centaine de mètres de retard. La musique des Ipods dans les oreilles rythme la marche.
Nous dépassons des groupes de jeunes qui n'en peuvent plus. On leur explique que cette étape est cruciale pour le réussite du défi. Un rythme plus lent les empêchera de continuer dans de bonnes conditions. Il leur faut accélérer mais les muscles ne le leur permettent sans doute pas. Les chemins sont faciles mais des nuages très noirs couvrent le ciel.
Nous revoyons les "Woodcraft". Au loin, nous voyons des éclairs et nos oreilles perçoivent les grondements du tonnerre. Nous allons avoir une des formes de pluie locale qui nous manquait : la pluie d'orage. Nous marchons vite pour nous diriger vers les coins de ciel bleu. Mais il est trop tard. Sous des sapinières, dans des sentiers devenus extrêmement boueux à force du passage des 400 marcheurs qui nous précèdent, nous sommes littéralement drachés par cette pluie d'orage tant redoutée. Mais, malgré les conditions, nous gardons le rythme. La motivation d'une longue pause crée un pouvoir mental certain!
Les derniers kilomètres sont émaillés d'encouragements de supporters : 3 km et des tamtams, puis 2km et des chants, puis des bravos continus sur les 500 derniers mètres. Pourtant, nous n'avons parcouru que 48.5km et ne sommes donc pas encore à la moitié. Nathalie et Anne-Thérèse oscillent entre rires et larmes d'émotion tout en étant conscientes des efforts à fournir encore.
Samedi 27 août, 17.30.
Nos dossards sont scannés à 17:33. Nous arrivons au CP5 à Botrange avec seulement 20 minutes de retard sur l'horaire. Nous avons marché à du 5.75km/h de moyenne. Nous avons récupéré 10 minutes sur la longue montée vers Botrange, dans des conditions météo difficiles. Cette étape est la preuve de la détermination de tous les membres de l'équipe. C'est sur ce tronçon que la partie se gagne ou se perd. Pour nous, c'est gagné. Le reste sera de la gestion de la fatigue et de la souffrance.
La table et les fauteuils de camping semblent de plus en plus confortables. Nous bénéficions alors du support en or de Germain, Nicolas et Philippe. La "sauce maison" agrémentant le pain-saucisse restera dans les annales. Les maris massent les mollets de leurs marcheuses avec une autre mixture à la couleur identique à la désormais mythique "sauce maison" avant que Nicolas ne se prenne de passion pour les photos de pieds meurtris.
Samedi 27 août, 18.15.
Il est déjà l'heure de repartir vers le WP6 pour une étape de 8.6km. C'est la queue au check-out de Botrange où nos dossards sont à nouveau scannés. Les organisateurs procèdent aux pairages des équipes. Les équipes dont deux membres ont abandonné doivent en effet s'associer à une autre équipe pour le reste du parcours, et donc procéder au check-in/check-out ensemble. Certains arrivent encore au check-in. D'autres sont encore sur des tables de massage. C'est terminé pour la plupart d'entre eux.
Nous partons finalement vers 18:25 pour traverser la fagne. Deux très longues lignes droites aux herbes coupées mais au sol ... fangieux.
Nous marchons sur les eaux. Le sol est déjà humide en temps normal. Après une semaine de précipitations, c'est la gadoue garantie. Il faut savoir où mettre les pieds. Même si on ne parcourt plus l'itinéraire traversant la fagne le long de la rivière dans cette édition, ces longues lignes droites boueuses requièrent une attention de tous les instants.
Beaucoup d'équipes sont reparties juste avant 18:30. C'est donc une interminable file indienne que l'on aperçoit devant et derrière nous, slalomant entre les trous d'eau, les flaques de boue et les fossés latéraux.
Samedi 27 août, 20.13.
Nous arrivons à Brücke après avoir parcouru un total de 56.9km. Maintenant que nous n'avons plus de contrainte horaire intermédiaire significative, nous avons 5 minutes d'avance sur l'horaire. Brücke est un waterpoint où nous pouvons trouver quelques ravitaillements offerts par les organisateurs. Nous sommes accueillis par des moustiques et des mouchettes. Nous ne nous éternisons pas et nous reprenons notre route après quelques minutes de pause pour l'étape suivante de 8.1km.
Depuis Botrange, la couverture GSM est pauvre et la connection Internet mobile de mon GSM est défectueuse, ce qui m'empêche de publier sur ce blog. Ceci nous vaut des SMS inquiets de la part des
personnes qui suivent nos progrès en ligne. Le redémarrage du GSM et une meilleure couverture résoudra le problème même si la fatigue engendre des messages de plus en plus irréguliers et sybillins.
Nous allons maintenant parcourir deux tronçons que nous avons repérés lors de l'entrainement. Le premier commence par un sentier assez escarpé de plus ou moins 1km qui a raison des mollets de Anne-Thérèse, encore un peu froids suite à la courte pause. On s'attend tous avant de parcourir la longue ligne droite de 5km. Le ciel se couvre et le soir tombe assez rapidement. Au bout de la ligne droite, il fait complètement noir. Seule Anne-Thérèse a pris sa lampe frontale.
J'avais sous-estimé la noirceur de la soirée avant 22h. Il fait tellement noir que je loupe Nathalie au bout de la ligne droite. Elle descend en compagnie d'une autre équipe. On descend quelques minutes plus tard avec Marie-Charlotte et Anne-Thérèse les deux kilomètres qui nous séparent encore du WP7 (Drossart) où nos supporters nous attendent avec l'équipement de nuit (lampes frontales, vêtements plus chauds, etc...).
Samedi 27 août, 22.00.
Nous arrivons à Drossart et retrouvons Nathalie et notre joyeuse équipe de supporters. Germain, Nicolas et Philippe sont venus avec les fauteuils de campings qui nous apparaissent maintenant comme des sièges luxueux. Anne-Thérèse est épuisée. Les genoux de Marie-Charlotte envoient des signes de douleur de plus en plus forts.
Nicolas nous sert l'excellente soupe aux légumes préparée par l'organisation. Massages, décrassage et repos. Il reste 12.9km avant de dormir. C'est une des étapes les plus longues qui nous attend même si ce n'est pas la plus difficile.
Après encouragements de l'équipe et le réconfort de son mari, Anne-Thérèse est prête pour repartir.
Samedi 27 août, 22.42.
Nos dossards sont scannés à la sortie de Drossart à 22:42. Nous repartons doucement sur une route macadamisée qui doit nous emmener vers le lac du barrage de La Gileppe. La nuit est noire. Il fait sec et nous apercevons même au-dessus de nos têtes un ciel étoilé. Heureusement, il ne pleut pas.
Nous marchons à quatre de front durant cette descente. C'est difficile pour tout le monde! Au loin, nous croyons voir des panneaux indicateurs qui ressemblent à ceux qui sont présents autour du barrage mais ces panneaux reculent au fur et à mesure que l'on progresse. Un peu plus loin, ces panneaux s'avèrent être en réalité les vestes réfléchissantes d'autres marcheurs. Un mirage permanent en quelque sorte.
Nous croisons une personne qui nous annonce 3KM jusqu'au parking salvateur. Il n'en est rien et nous oublions vite cette information faussement encourageante.
Nous arrivons au chemin qui fait le tour du lac. Il est plus ou moins 23.45. Nous progressons lentement ensuite en suivant les virages, tout en entendant le bruit du parking où nous devons dormir dans un mobilhome. Nous sommes tous très fatigués. Nous avons l'impression de marcher très lentement. Vient alors un virage à droite qui nous fait quitter la route pour s'engager en descendant sur un sentier escarpé qui se termine par quelques marches d'escalier. Les genoux de Marie-Charlotte la font souffrir. Anne-Thérèse a peur de s'endormir en marchant.
Après la traversée d'un pont, dans une noirceur seulement percée par nos lampes torches, nous nous engageons dans un sentier aussi escarpé, qui remonte de façon abrupte au milieu de racines de sapins - ce qui vaudra une chute à Nathalie - avant de se transformer en chemin plus large mais presqu'aussi pentu. Nous suivons alors les méandres du lac le long d'un sentier avant de rejoindre la route macadamisée où nous attendent nos supporters pour parcourir les 10 dernières minutes que nous passons à remonter vers le parking sous les encouragements de supporters de différentes équipes.
Dimanche 28 août, 1.27.
Nos dossards sont scannés à l'entrée du parking. Nous avons parcouru cette étape, sans doute la plus facile sur le papier mais la plus difficile à franchir, à une vitesse moyenne de 4.7km/h, soit - contre toute attente - plus rapidement que l'étape la plus pénible de l'après-midi.
Après soins des pieds et décrassage, nous entrons dans le mobilhome et nous endormons presqu'aussitôt.
Sur base de la fatigue de tous, nous décidons de retarder notre départ de 30 minutes. Nous programmons le réveil à 5.00 mais nous devons repartir à 5.30. Nous pouvons ainsi profiter de 3 heures complètes de sommeil.
Dimanche 28 août, 5.45.
Anne-Thérèse a l'air en pleine forme. Marie-Charlotte échauffe son genou. Nathalie a l'air en forme olympique. Après ce sommeil réparateur, tout le monde est prêt à repartir en passant par le check-out des dossards où les organisateurs sont toujours en train d'apparier les équipes orphelines de quelques membres.
Sur ce tronçon de 8.2km, nous pouvons être accompagnés de nos supporters. Germain, Nicolas et Philippe marchent avec nous.
Il nous reste 22km à parcourir avant 13:00 pour tenir le défi. C'est peu mais c'est énorme quand on considère notre état de fatigue musculaire.
Eclairés par nos lampes torches et les premières lueurs d'un soleil naissant, nous recommençons par un sentier escarpé pendant une bonne centaine de mètres, particulièrement pénible pour le genou froid de Marie-Charlotte.
Nous parcourons ce tronçon à notre aise. Le genou de Marie-Charlotte la fait souffrir. Anne-Thérèse se sent revigorée et Nathalie est toujours aussi régulière.
La batterie de mon GSM est morte, ce qui entraîne l'absence de message sur ce blog.
Dimanche 28 aôut, 7.45.
Nous arrivons à Hütte à 7.45. Nous avons marché à une vitesse moyenne de 4km/h. Nous revoyons les "Woodcrafts" qui arrivent peu après. Nous prenons un "ptit-dej" de fruits et café durant une pause d'une demi-heure où nous pouvons reposer nos jambes aux côtés des membres de la Croix-rouge locale, super-équipée.
Dimanche 28 août, 8.15.
Nous repartons lentement à 8.15 vers le barrage d'Eupen dans une étape de 7.2km. Une montée longue et progressive nous attend pendant 4km avant de redescendre tout aussi doucement vers le barrage. Le chemin de chèvre du trailwalker 2008 a heureusement été rayé du parcours.
Après un départ lent et progressif, le rythme s'accélère. Marie-Charlotte part en avant à un rythme endiablé. Nous nous accrochons et dépassons quelques équipes en perdition. Certains s'arrêtent tous les 100 mètres, épuisés. D'autres progressent vraiment très lentement et qualifient l'équipe de "snelle trein" lors des très courts instants du dépassement.
Dimanche 28 août, 09.30.
Nous arrivons au barrage d'Eupen où nous attendent nos supporters au complet. Les trois maris ont été rejoints par Véro - qui avait ramené les enfants au village après le repas de midi du samedi - , Alexianne, Brieuc, Charles et Mathys. Après une brève pause, nous repartons vers le check-in du CP10, derniere étape intermédiaire quelques centaines de mètres plus loin. Nous sommes accompagnés de Brieuc, Charles, Philippe et Germain.
Dimanche 28 août, 09.56.
Notre dossard est scanné au CP10. Nous ne nous arrêtons que quelques instants avant de repartir pour la dernière étape de 6.7km. Véro et Nicolas ont emmené les voitures vers l'arrivée et partent à notre rencontre en sens inverse.
Les derniers kilomètres sont plus longs que difficiles. C'est une question de courage. C'est le syndrôme des derniers kilomètres qui sont pénibles car ce sont les derniers. Ils nous emmènent à travers bois sur un chemin bien large et peu boueux. Marie-Charlotte réactive le turbo dans un rythme effréné.
Encore un épisode de stress où Mathys, qui avait avancé plus vite que prévu est finalement capturé par Nicolas qui attendait avec Marie-Charlotte que le reste de l'équipe arrive.
Nous sommes rejoints par les "Woodcraft".
Dimanche 28 août, 11.20.
Nous avons été "jusqu'aux boues". Après plusieurs haies de supporters très encourageants et les bulles
que Bernard fait péter à l'arrivée, nous franchissons la ligne où nos dossards sont scannés pour la dernière fois.
Ce sont des sentiments mêlés de joie, de fierté et de soulagement qui nous envahissent lorsque nous montons au complet sur le podium pour la photo.
Nous avons parcouru les 100km du défi en 28 heures et 20 minutes.
Notre équipe a été très forte, aussi bien mentalement que physiquement. C'est le fruit d'un travail continu de plusieurs mois et d'une préparation sans faille.
Notre équipe est 135ème sur 150 équipes complètes et 220 équipes au départ. L'équipe la plus rapide - sans doute les fluos du départ - a franchi la ligne à 18:32 après 11 heures 32!
Dimanche 28 août, 11.21
C'est l'heure de remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce défi collectif.
Commençons d'abord par les contributeurs qui nous ont permis de réussir le défi intermédiaire - le plus important ! - de collecte de fonds. L'équipe 91 - Marche-les-Drôles-de-Dames a récolté à ce jour au moins 2050 euros pour Oxfam.
Merci également aux organisateurs de l'événement pour une organisation très professionnelle.
Ensuite, nos remerciements vont vers Eric et Christine qui nous ont gentiment prêté leur mobilhome. L'espoir d'une nuit confortable a contribué à nous motiver dans les moments difficiles.
Remercions aussi les nombreuses personnes qui nous ont encouragés à distance par SMS, par email et sur le blog. Leurs messages réconfortants ont emaillé notre périple comme des encouragements continus à nous dépasser.
Enfin, remercions nos conjoints-supporters - dans l'ordre d'apparition - Véro, Germain et Nicolas et enfin - last but not least - Philippe qui a passé toute la durée du défi à nos côtés - 28h20 de patience à nous attendre à différents endroits - à monter puis à démonter puis à remonter ...
Le rôle des supporters est critique dans la réussite pour des marcheurs occasionnels comme nous!
Et enfin, je souhaiterais remercier la dream team féminine, qui comme dans la série télé désormais inspirée de notre nom d'équipe (et non l'inverse!), a réussi dans une ambiance toujours positive à se dépasser tout en me supportant. Marie-Charlotte - le train d'enfer - a été très loin dans la gestion de la douleur de son genou. Anne-Thérèse - l'indestructible - a continué malgré un état d'épuisement très avancé. Nathalie - toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort - a réussi une progression spectaculaire puisqu'elle n'avait jamais marché beaucoup plus que 10km au mois de janvier.
Une belle réussite pour un beau défi d'une belle équipe au sens large!
N.b. Le diaporama sera mis à jour dans les prochains jours...
dimanche 28 août 2011
Cp8
On est à La Gileppe où nous allons dormir qques.heures.
samedi 27 août 2011
Wp7 km 65
Nous sommes arrivés avec 10 min d'avance sur l'horaire.
On est passé en mode robot.
On est passé en mode robot.
Wp6
Nous sommes arrivés avec 10 min d'avance au wp6 apres un parcours tres boueux.
On continue.
sorry for misspellings due usage of mobile phone.
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